L’évolution du domaine des jeux gratuits sur internet a favorisé l’émergence de nouvelles plateformes de distribution. Certains géants du milieu informatique ont très vite compris le poids et le potentiel de ce marché. C’est pourquoi ils ont consacré spécialement une part de leur site d’applications dans la distribution de ces jeux F2P. Mis à part les plateformes dédiées entièrement ou partiellement à cet effet, les GAFAM se sont aussi lancés dans la course, en proposant souvent un savant mélange de payant et de gratuit. Grand-angle sur les plateformes de distributions des jeux gratuits sur internet.
Que sont les GAFAM et les plateformes de distribution de jeux ?
Définition : en général par GAFA ou GAFAM, on se réfère au groupement des 4 géants actuel du web : Google, Apple, Facebook et Amazon qui peut se transformer en GAFAM, en y ajoutant avec Microsoft. Connu pour faire la pluie et le beau temps sur la toile, ces mastodontes du numérique détiennent la majeure partie des capitaux. Les GAFA s’adonnent à différents types de service, dont la distribution des jeux sur internet.
Il a fallu attendre l’émergence des smartphones pour que les jeux online gratuits existent en version mobile et soient faciles d’accès. Ayant anticipé leur influence dans les années à venir, les géants du Web ont rapidement accordé une place importante à ce type de jeux. Ils ont alors mis en ligne des places de marché spéciales pour ces jeux online. On pense notamment à deux applications majeures : celle de google, Play Store et celle de Apple, Apple Store. Microsoft a également son propre store, appuyé sur l’avantage de le coupler avec son système d’exploitation windows et ses consoles propriétaires (la famille des Xbox). Dans la course on pourra encore ajouter les options proposés par les réseaux et notamment par Facebook.
Une source de visibilité pour les développeurs
Avec une moyenne de 500 milliards de revenus pour les GAFA depuis 2017, ce groupement bat tous les records. Étant donné ses moyens et ses ressources, il possède un pouvoir d’influence hors-pair. Ainsi, ces géants du Web peuvent changer le destin des petits développeurs de jeu en quelques secondes à travers leur puissance de feu et de distribution. Ils permettent ainsi de donner de la visibilité et des financements à des programmeurs ou des sociétés désireuses de décoller, mais ils permettent aussi à des compagnies bien implantées de consolider leur distribution et d’augmenter leur audience. Aujourd’hui, on penserait difficilement à lancer une application, un micro-jeux ou même un jeu freemium sur téléphone portable sans l’interfacer sur Google play store ou sur Apple store. Des millions d’utilisateurs fréquentent ces portails tous les jours. Même si les élus sont moins nombreux que ceux qui restent dans l’ombre, comment passer à côté d’un telle chance de gagner en visibilité et même en vente dans un second temps ?
Des géants comme Apple et Google ont particulièrement permis aux jeux gratuits en ligne, semi-payants ou payants de se diffuser plus facilement sur les mobiles. Microsoft a sans doute un peu plus de mal bien que son store affiches de grandes quantités d’options, des gratuits, des payants et des titres propriétaires bien léchés dont la firme a le secret. Loin des guerres de chiffres et suivant un peu le modèle de Steam, ces trois sociétés ont réussi à mobiliser et centralisent des millions de joueurs au même endroit. Autrement dit, un fichier qui n’a pas de prix. Sur le marché du jeu vidéo, tout le monde n’avait pas la force de frappe pour réussir un tel exploit ; on ne compte plus les efforts de la part de grosses compagnies de jeux propriétaires (ubisoft, Electronic Arts, …) pour lancer leur propre « Steam like » en interdisant même quelquefois la vente de leur propre titre sur Steam dans l’espoir de capter les joueurs vers leur solution propriétaire. Jusqu’alors le géant du jeux vidéos payants n’a pas été détrôné par ces tentatives. Aujourd’hui aux côtés des GAFAM, Steam reste dans la cour des grands des jeux vidéo et diversifie même ses offres sur des jeux à tout petit prix, voir même quelques jeux gratuis.
Un tremplin économique pour les éditeurs ?
Pour conclure et comme il a été vu plus haut, l’influence des GAFA sur l’économie mondiale est indiscutable. Concernant les jeux gratuits sur internet, ils ne cessent d’innover pour attirer plus de joueurs. Rien n’est jamais vraiment gratuit bien sûr, le fichier et la communauté, voilà la vraie valeur mais cette dernière ne se limite pas à cela. Apps mobiles, micro-games et Free to Play viennent aussi avec leur propre modèle économique et ouvrent sur un secteur qui peut s’avérer très lucratif pour les éditeurs. Développements plus légers, lancements facilités, les micro-games passent les barrières et font le bonheur du monde mobile. De son côté, le Free Play ou le « casual » reste une artère pour la santé économique de certains jeux en ligne que le modèle flash du « tout gratuit » avait laissés un peu dans une voie sans issue. Rien que pour les plateformes, les jeux développés avec ce concept génèrent plus de 90% de leurs bénéfices. Ils ont même généré plus de 17 milliards d’euros rien qu’en 2016 selon l’étude SuperData.