Face à la concurrence rude des grands noms du jeu vidéo, les jeux vidéo amateurs arrivent toujours à garder la tête hors de l’eau et à s’épanouir même. De petits ateliers, souvent composés de créateurs indépendants, et avec un minimum de créativité, nagent aux côtés des plus grands professionnels. Ils ne mettent pas les mêmes moyens, ne sont pas portés forcément par les mêmes ambitions, mais leur moteur reste souvent la passion.
Quid des jeux vidéo amateurs
Définition : qu’appelle-t-on jeu vidéo amateur ? Ce sont les jeux vidéo développés par des particuliers ou des petites structures débutantes qui ne font pas partie d’une entreprise ou d’une organisation commerciale. On parle aussi de Fangame, quand le jeu détient une licence, mais est produit de manière non officielle.
Depuis quelques années, l’avènement de certaines applications propriétaires conçues pour faciliter la création de jeux vidéo a pu permettre à de nouveaux créateurs indépendants de se lancer dans la production de jeux vidéo amateurs. Ainsi, tout programmeur ou groupe de programmeurs sachant manipuler intelligemment les outils ont leur chance de percer sur le marché, mais quel marché ? Suffit-il d’avoir un minimum de connaissances sur les techniques relatives à la création d’un jeu vidéo pour que l’affaire soit réglée ? Malheureusement, sauf à être très créatif et compenser par les principes et l’originalité, les moyens gigantesques, cette tâche est souvent de trop grande ampleur pour qu’elle soit réalisée par une seule personne. De nos jours, les exigences en matière d’interactivité, d’animations, de concepts, de fluidité font qu’il est difficile de concevoir un jeu tout seul. Quant à en faire un titre d’un succès gigantesque, c’est encore plus ambitieux.
Même dans le monde des jeux amateurs, ce sont donc souvent de petites équipes qui se forment plus que des individus isolés. L’objectif : produire un titre qui plaira suffisamment au grand public pour être auto suffisant sur le plan économique. Plan B : présenter le jeu comme une maquette à un grand studio ou un grand groupe et se faire recruter ou se faire acheter le concept.
Amateurs et « pros » amateurs
Graphismes, programmeurs, modeleurs 3D, compositeurs de musique, scénaristes se ressemblent tous, avec la même passion, celle de concrétiser leur rêve dans le monde ludique. Il s’agit ici de voir, un jour, ses titres, conquérir le cœur de plus de joueurs possibles. Mais tout le monde ne peut pas réussir à percer le marché.
S’il y a les amateurs « véritables » qui chiffonnent un bout de code en 5 minutes, ou passent de longues nuits blanches dans la solitude de leur bureau pour concocter le titre du siècle, on en trouve aussi d’autres qui n’ont d’amateurs que le nom. Ce sont des pros amateurs, souvent même formés à ces métiers et qui maîtrisent l’art des scénarios, la création graphique, le concept ludique, l’équilibre du jeu. Ceux-là passent des mois durant à concevoir un jeu et savent s’associer les compétences qui leur font défaut pour sortir un produit très apprécié du grand public.
Créer son propre jeu ? Une option envisageable avec les bons outils
De nos jours, il est tout à fait possible de concevoir son propre, grâce au grand nombre d’outils et de langages mis à disposition du grand public. Certains gros éditeurs de solutions se sont dédiés à cette tâche. A la vue des millions de passionnés de jeux vidéo dans le monde, ils savent que nombre d’entre eux seront tentés de se lancer dans l’aventure de la conception. Ils savent aussi que les codeurs et les programmeurs sont bien moins nombreux que ceux qui rêvent, un jour, de faire des jeux.
On parle ici d’outils d’aide, permettant d’atteindre un résultat plus poussé, non d’une formule magique qui exaucera les vœux du créateur en quelques clics. Par contre que de chemin parcouru depuis l’outil Flash de Macromédia, apparu à la fin des années 90. Cette technologie, un outil d’animation à ses débuts, permettait de gérer l’interactivité mais elle avait ses limites. Les infographistes trouvaient son langage de programmation ardu. De leur côté, les programmeurs le trouvaient alambiqué et bancal. Rien de comparable avec des outils full 3D de nouvelle génération comme Unity 3D et Unreal Engine.
Ultrasophistiqués, ces deux kits répondent aux besoins des plus exigeants. Même si nul ne pourra prétendre créer un moteur de jeu vidéo digne de ce nom, en faisant l’économie de la logique, on y trouvera une logique d’assemblage modulaire (notion de briques) et des outils de création dignes des éditeurs pro : environnement graphique, gestion complexe d’évènements et de conception, mise en place de routine, moyen de régler l’interactivité, langage de programmation solide, effets 3D absolument incroyables … D’une certaine façon, la bataille entre Unreal et Unity, aux côtés de quelques autres solutions du même type, tente d’ouvrir un peu plus la voie au marché des jeux amateurs gratuits, mais ces derniers ne sont pas encore entré dans la cour des grands.